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Pascal
MessagePosté le: Lun Mai 25, 2009 10:05 pm    Sujet du message:

Merci Charlan pour ce témoignage. J'apprécie.

Salutations
christophe
MessagePosté le: Sam Mai 23, 2009 7:50 am    Sujet du message:

Salut
tu en as beaucoup des interview ?
ces interview sont un peu notre sucre d'orges !
Very Happy
Robin
MessagePosté le: Ven Mai 22, 2009 7:23 pm    Sujet du message: louis

quel AS de nous faire partager cette passion qu est l accordeon a bientot
ROBIN
jc-erard
MessagePosté le: Ven Mai 22, 2009 4:51 am    Sujet du message:

Salut Charlan,
Merci de nous faire partager ce qu'a du être pour toi de merveilleux moments, sympa tout plein....

Salutaswing
jc
raudebert
MessagePosté le: Ven Mai 22, 2009 1:25 am    Sujet du message:

bonjour CHARLAN
louis LEDRICH qui joue du musette mais aussi qui sait tres bien jouer
le swing un grand aussi MERCI CHARLAN de parler de LOUIS LEDRICH
renée Razz
charlan
MessagePosté le: Mer Mai 20, 2009 3:40 pm    Sujet du message: Une interview de Louis Ledrich

Bonjour amis de SwingJO !

Voici l'un des tout premiers entretiens que j'aie eus pour la radio neuchâteloise. C'était lors d'un festival à Crans-sur-Sierre, en Valais (CH), le 8 avril 1988.

Ce soir-là, j'ai fait la connaissance de louis Ledrich.

Si vous entendiez la bande... Nous étions dans les coulisses pendant le passage de Verchu. Il avait fallu crier...



C : Louis Ledrich, j'ai appris, en lisant le livre " Les Rois de l'Accordéon ", que si vous êtes devenu accordéoniste, c'est parce que vous avez fait du chantage avec votre papa..., une histoire d'amygdales. Vous voulez nous la raconter ?

LL : Eh bien, à l'âge de 10 ans, il a fallu me retirer les amygdales et j'ai dit à mon père " Je veux bien, je ne pleurerai pas, mais sous une condition, c'est que tu m'achètes un accordéon... ".
Et quand la première amygdale a été retirée, j'ai dit à mon père " Eeeee....tu m'aaaa... un accordéon ".
Le docteur a demandé " Mais qu'est-ce qu'il veut ? ". Mon père a répondu " Oh, il m'embête, il veut absolument que je lui achète un accordéon ". Et il a ajouté " Bon, ben, y a qu'à lui acheter un accordéon ". Et trois semaines après, j'avais un petit accordéon.

Et vous avez eu la chance, je crois, de prendre des cours chez Médard Ferrero.

Alors, attendez, là, on anticipe un petit peu. Parce que l'histoire des amygdales, ça s'est passé dans mon pays natal, en Lorraine. En, attendez, en 1935, par là. Et à la suite de ça, j'ai gagné mon premier concours international à Paris, en catégorie junior. Puis, nous sommes partis de Lorraine et nous sommes venus à Paris. Et cela, ça m'a permis de travailler avec Médard Ferrero.

Et à présent, j'essaie de me procurer vos enregistrements en Suisse, mais on n'en trouve pas.

Eh bien, j'ai enregistré pour Radio-Luxembourg à l'époque. C'était pour les disques " Festival ". Il y a eu un rachat, une espèce de..., peut-être pas une faillite. Mais enfin la maison " Festival " a été rachetée par " Musidisc " et la distribution n'est plus la même. Et on ne trouve plus les disques comme avant.

Je remarque que vous jouez sur une marque italienne d'accordéons, on peut le dire, malgré tout à la radio, Fratelli Crosio...

Oui.

Est-ce que vous avez toujours joué sur cette marque ?

J'avais débuté sur une autre marque. Mais mon rêve, quand j'étais à mes débuts, c'était toujours de pouvoir m'acheter un Crosio. Et, un beau jour, j'ai pu m'acheter un Crosio et je continue à jouer sur cette marque. Et j'ai un Crosio qui a une musique faite main. Mon accordéon a une trentaine d'années. Je l'ai fait rénover. Mais la musique elle-même, elle est toujours la même, à l'intérieur.

C'est toujours le même accordéon.

Non, la musique à l'intérieur c'est la même, mais l'extérieur a été modifié, allégé, redoré, si vous voulez. Mais la musique fondamentale à l'intérieur, c'est toujours la musique d'origine, faite main.

C'est ce que me disait Aimable tout à l'heure, on change la carrosserie, mais on garde l'intérieur.

Exactement et dans un accordéon, ce qui est très important, c'est ce qu'il y a à l'intérieur. Ce n'est pas seulement l'extérieur. L'extérieur c'est du vent. Mais l'intérieur, c'est quelque chose de très important.

Est-ce qu'on peut vous voir en Suisse, vous entendre en Suisse. Est-ce que vous venez chez nous ?

Malheureusement, non, je n'ai pas beaucoup de demandes pour venir en Suisse. D'ailleurs c'est regrettable. Ca serait avec plaisir que je viendrais parce que quand je viens en Suisse, notamment aujourd'hui, je me sens un petit peu comme chez moi en Lorraine. Parce qu'il y a beaucoup de points communs entre les Lorrains et les Suisses. Notamment la propreté, être à l'heure, ce sont des choses que j'adore beaucoup.

Et pour terminer, je vous demanderai, puisque je l'ai lu dans ce fameux livre " Les Rois de l'Accordéon ", est-ce que vous êtes toujours passionné de vitesse, de mécanique ? Est-il vrai que vous possédez un avion ? et que vous volez ?

Je suis toujours passionné de mécanique surtout. La vitesse..., maintenant sur route, malheureusement, on ne peut plus rouler. Il faut aller sur circuit. Alors de temps en temps, je vais sur un circuit.
Je me suis orienté, un petit peu, en loisirs, vers le bateau. J'ai la chance d'avoir un appartement au bord de la mer et un bateau. Là je me régale. Je vais à la pêche. Parce que ma passion c'est la pêche et la chasse. Alors avec le bateau, je vais faire un petit tour en mer.
J'adore ça. Casser une croûte sur un bateau c'est fantastique. Pour un petit bout de saucisson, un morceau de fromage, un petit coup de pinard sur mon bateau, je laisse le meilleur restaurant au Monde.
Parce que c'est une détente absolue quand vous êtes en pleine mer. Vous coupez les moteurs. Vous n'entendez plus rien. Vous voyez la mer à perte de vue et vous êtes tranquille. C'est, d'une certaine manière, la liberté. Je trouve ça extraordinaire.

Eh bien, merci beaucoup, Louis Ledrich. Merci au compositeur de ces belles musiques que sont " Printemps d'Alsace " et " Un petit peu d'argent ", entre autres, qu'on va passer dans un instant. Et bonne chance.

Merci de m'avoir reçu et bonjour à tous les amis suisses.


Voilà ! Je n'ai revu Louis Ledrich qu'une seule fois. C'était l'année suivante aux Fins, près de Morteau, en Franche-Comté.

La revue « Accordéon et Accordéonistes » parle de temps en temps de lui.

Je pense qu'il a aussi levé le pied car il fait partie de la génération des Marcel Azzola, Jean Corti, Jo Privat...

A bientôt !

Charlan

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