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[jc-erard]

Le quartier des Pâquis
«Aux Pâquis, on a l'impression d'être ailleurs. Tout simplement parce que les Pâquis, c'est ailleurs. Vraiment.» (Roland Hippenmeyer)

Au fil du temps...
A l'origine, bien avant la création des quais, les Pâquis étaient des pâturages qui s'étendaient jusqu'au lac, hors des murs de la ville, sur le territoire de l'ancienne commune du Petit-Saconnex. Vaches, chevaux, ânes, chèvres et moutons suivaient le chemin de grève au sortir de Saint Gervais pour y aller paître. La première partie construite fut le nord du quartier, le long du tracé actuel de la rue de Lausanne. Ses habitants continuèrent un temps à mener leurs bêtes aux «pâquis». Puis, on combla le Fossé Vert, sorte de petit port aux eaux croupies, pour en faire la place et le jardin des Alpes. Adieu veaux, vaches... Le bord du lac sera désormais fréquenté par des chevaux racés tirant d'élégantes calèches: une fois les fortifications démolies, il attira les hôteliers qui y construisirent des établissements de luxe - Hôtel Richemond, Hôtel de Russie, Hôtel de la Paix, Hôtel National, Hôtel Beau-Rivage... - dont certains existent encore.
Les anciens pâturages se couvrirent de jolies maisons entourées de jardins. Enfin, la démographie et la modernisation galopant de concert, entre la rue du Mont-Blanc et le Parc Mon-Repos, la rue de Lausanne, la gare Cornavin et les quais, on établit aux Pâquis un quartier «moderne» aux rues se coupant.
Du côté lac, il s'étend de la rue des Alpes au chemin de l'Impératrice. Ensuite, sa frontière suit les limites entre Genève et Pregny-Chambésy. Puis, depuis la route des Morillons (limite avec le Grand-Saconnex), la route de Ferney longe le secteur de la Servette, traverse le quartier de Vermont par la rue de Montbrillant et emprunte la petite rue des Gares pour rejoindre la rue des Alpes. Une bonne partie du secteur est occupée par les grands parcs de la rive droite (de la Perle du lac jusqu'au Jardin botanique et au parc de l'Ariana) et par Le quartier des Pâquis proprement dit, entre la rue des Alpes, le lac et la zone ferroviaire de Montbrillant, jusqu'à l'avenue de France.
Plus loin, entre les parcs et le large espace occupé par les voies ferrées, l'avenue de France, la rue de Lausanne et l'avenue de la Paix délimitent le quartier de Sécheron, un petit périmètre urbain proche des organisations internationales. Ces institutions entourent pour ainsi dire le quartier, entre l'OMC, au bord du lac, la place des Nations et le site de l'Ariana, jusqu'à la limite du Grand-Saconnex.
De l'autre coté des voies ferrées, entre le secteur de la Voie creuse et la place des Nations, un nouveau quartier résidentiel s'est construit ces dernières années dans la prolongation des ensembles d'immeubles de Vermont.à angles droits, auxquelles on donna les noms de villes confédérées. Mais, dès le début du siècle dernier, le nord des Pâquis, où voisinaient petits commerces et lieux de plaisirs, vit se multiplier les bistrots, cabarets, dancings, music-halls et - faisant pendant aux grands hôtels - les maisons closes, puis les hôtels de passe.
Actuellement, de la rue de Lausanne au lac, le c½ur de ce quartier populaire se prolonge par des immeubles de luxe.

Quartier «chaud» de Genève où travaillent les prostituées, les Pâquis en sont aussi le quartier le plus cosmopolite: toutes les races, toutes les couleurs, tous les costumes et les coutumes, toutes les cuisines s'y côtoient. Des possibilités de voyages immobiles, qui expliquent peut-être pourquoi les vieux «Pâquisards» restent si attachés à leur quartier...

Dans les années 70, il subsistait encore quelques petits bistrots qui ne comptaient que quelques tables, ou l'on jouait de l'accordéon et où l'ambiance enfumée qui y régnait était des plus joviales.
Aux Pâquis, quartier bien connu des amateurs de trottoirs à chauffage central, le « Palais Mascotte » rouge en noir de couleur locale, était déjà bien plus grand et plus feutré, ce qui permettait d'installer les musiciens au centre de la salle.
Disposition oh combien peu pratique mais originale quand on voyait les danseurs tourner autour du ponton. Une fois la sono installée, il restait juste la place pour tirer le dépliant.
Et ça battait son plein toutes les fins de semaines.

« Marcel », « René », les frères « Molard », et tous les autres ravagés du soufflet à punaises, sont les noms de ceux qui ont entre autres marqué le quartier de l'époque malheureusement révolue.

Et là, Ô Grande nouvelle, je viens d'apprendre que l'inoubliable « Palais Mascotte » va renaître de ses cendres dans le courant de septembre 2007 , nouvelle que beaucoup de monde attend avec impatience.


Palais Mascotte, rue de Berne 43, 1201 Genève, Tel +41(0)22 732 44 77
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[jc-erard]

Salut les Pralos,

Tranche de vie......

"Tout est prêt depuis deux semaines. Le cabaret pourrait ouvrir le 8 mai prochain. Lustres aux reflets rouges et tamisés, miroirs d'époque, plafonds dorés et meubles de luxe récupérés aux quatre coins de la ville. Fermé depuis près de dix ans, le Palais Mascotte, ancêtre des cabarets de la région, vient de s'offrir une seconde jeunesse. Après avoir été annoncée pour septembre 2007 puis pour février dernier, la réouverture de ce complexe, logé sur trois étages, aura lieu le 7 ou 8 mai prochain, dans une ambiance plutôt rétro. Une sorte d' antilounge.

Cela fait aujourd'hui sept ans que Jean-François Schlemmer, l'actuel patron de l'Omnibus et du Kiosque des Bastions, envisage le grand retour du cabaret de la rue de Berne. Pourquoi remettre sur pied cette antique boîte de nuit? «C'est un lieu mythique, adoré par les Genevois. J'aurais trouvé triste qu'il reste à l'abandon encore plus longtemps», explique Jean-François Schlemmer. Les murs abriteront donc à nouveau un ­cabaret.

Mais cette réouverture prend du retard. Le patron attend toujours la visite du Service du feu. Pourtant, au Palais Mascotte, tout est prêt. Artistes et employés font le pied de grue. «Des artistes venus exprès en roulotte ne pourront peut-être pas donner leur spectacle d'ombres chinoises», déplore Jean-François Schlemmer.
Deux ans de travaux Depuis le 30 décembre 1999, date de fermeture, les lieux sont abandonnés, puis squattés, sans qu'un repreneur ne soit trouvé. Il y a deux ans, les travaux commencent sur l'initiative du nouveau patron. Du gros ½uvre, pour restaurer les trois étages de l'immeuble et sa ­façade, fortement délabrée. Ces dernières semaines, les ouvriers ont mis les bouchées doubles pour les finitions. Scènes, cuisines, loges: tout est prêt pour l'ouverture.
L'objectif du patron: conserver l'esprit de l'ancien Palais Mascotte tout en le réactualisant. La visite des locaux ressemble alors à un voyage dans le temps: miroirs, tables, chaises et moulures de l'ancienne version du cabaret ont été conservés. Les couleurs pourpres originales, sont encore là. Le reste du mobilier s'offre une seconde jeunesse: fauteuils, ­canapés et bars viennent de l'ancien hôtel Richemond. Les appliques de Murano sortent du Bataclan. Une petite table a été récupérée chez un ancien grand pâtissier genevois.

Pas question pour le nouveau patron de faire du Palais Mascotte un énième bar à champagne pâquisard. Ni un établissement de luxe, inaccessible à la population du quartier. «Le Palais Mascotte était un endroit où l'on tombait le masque, où les barrières sociales disparaissaient, raconte Jean-François Schlemmer. Le nouvel établissement perpétuera cet esprit. Dans l'ambiance d'un cabaret burlesque.»
La carte de membre du Mascotte ne coûtera que 123 francs, pour une entrée oscillant entre 10 et 20?francs. «Il faut bien payer les artistes», explique Jean-François Schlemmer. En revanche, une sélection sera faite à l'entrée. «Le quartier n'est plus le même qu'il y a vingt ou trente ans...»
A côté d'artistes actuels, certains vétérans du Palais Mascotte feront leur grand retour, toujours histoire de raviver les souvenirs des Genevois. A commencer par Elisabeth, qui a fait la fermeture du Mascotte après dix-sept ans de prestations, et qui chantera pour sa réouverture.

Source : Suisse Hebdo, édition du vendredi 9 mai 2008"
http://www.suissehebdo.com/__n197611__national-le_palais_mascotte2C_plus_ancien_dancing_genevois2C_renaEEt_de_ses_cendres.html

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Ben voui, on y était, et a l'aise par-dessus le marché. Imaginez un peu :
Premier étage, un resto digne de ce nom avec tout ce qu'il faut pour s'y sentir bien. Lustres en verraille d'époque, parquet ciré, bar en "S" et vue sur la rue.
Rez-de chaussée : le cabaret des années 30, et pratiquement a l'identique. Lustres, tables et quelques chaises sont d'époque, et toujours les mêmes couleurs.
:cheers: Sous-sol : la boîte de jazz, a vous faire pâlir une "Grand-mère". Cet endroit risque fort de concurrencer légèrement le "Chat Noir", voir plus si entente.....
Amateurs de l'époque, allez voir ce ?chef d'Oeuvre, ça vaut le déplacement



http://palais-mascotte.ch/

http://mana.bleublog.lematin.ch/archive/2008/05/07/reouverture-du-mythique-palais-mascotte-a-geneve-avec-sa-mas.html
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[jc-erard]

Salut les Pralos,

Eh oui, on y était encore hier soir...
Arrivés a minuit sur place après un petit apéro entre potes, quelle ne fut pas ma surprise en entendant un petit air slave dans les escaliers de la descente aux enfers....
Dans la boîte, un quatuor composé d'une Grand-mère survoltée, deux jambons dont une pompe bien présente et un dépliant touches piano, interprétant « deux guitares », puis « All of Me » « Bluesette, suivi d'une « Mystérieuse », doublée par la « flambée », serré de près par « Mon manège à moi », « la complainte de la Butte », « mon Amant de St Jean », et j'en passe. enchaînés à un rythme d'enfer. Les chorusses se passaient les uns les autres dans un train d'enfer, une voix féminine habillée d'une petite robe noire vous accroche avec tout ce qu'il faut pour vous faire traverser le dos par un banc de frissons venu d'ailleurs. Sans compter que, les mousses aidant, les minettes effleuraient volontiers la distance personnelle des clients, histoire de filer des pilo-érections a n'en plus finir....
Cages a miel grandes ouvertes, les notes virevoltaient, entraînant toute la salle dans un tourbillon de souvenirs du passé.

Fini la production, l'ascension au cabaret situé un étage au-dessus a étéé de mise, évidemment en compagnie d'un alignage de mousses bien dorées.
Puis c'est le clou du spectacle . Une somptueuse créature envoûte la salle avec une danse du ventre à dix centimètre de la chaise, ou l'on commence à coller sérieusement. Tours de magie, numéros burlesques et autres sortes de choses pour faire patienter les clients jusqu'au moment ou l'on retrouve nos « lascars-swing » d'en-dessous, qui nous remettent la compresse, ovationnés comme il se doit, et même franchement plus, par les « résidents passagers ».
L'apogée a consisté en une interprétation d'un czardas dont le nom m'est parfaitement inconnu, qui a fait frapper des mains toute la salle, dégageant une ferveur excessivement chaleureuse.

A la fin de la représentation, les clients et clientes respiraient le bonheur d'en avoir pris autant dans les feuilles. Le temps d'en déguster une petite dernière en charmantes compagnies, accoudées au rade, ..................je me suis promis d'y revenir......
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[raudebert]

c'est chaud c'est beau on s'y croirait les emotions sont là et merci de nous faire profiter du cabaret c'est foudroyant et feutré quelle atmosphère
tiens il y a un cabaret dans ma ville ou les cars arrivent de toute la france
il va falloir que j'aille y faire un tour mais je ne pense pas que le décor
soit aussi feutré envoûtant et luxueux avec des lustres en crital d stambul ou des muranos chatoyants mais les artistes en valent le coup d'après des spectateurs bonne idée merci
renée