SwingJO

[Francoise]

Bonjour,

Une petite question: dans certains articles sur les années 1930's, on parle d'accordéons à vibration.

A quoi est-ce que cela correspond? Est-ce que c'est en rapport avec le registre musette?

Juste par curiosité mais merci pour la réponse éventuelle.

Françoise

[Francoise]

Bonjour,

J'ai demandé à Pr Google mais je n'ai pas trouvé. Par contre, j'ai trouvé cet article pour ceux qui sont intéressés à la physique de l'instrument:
http://articles.ircam.fr/textes/Misdariis00a/

Bonne lecture

[jc-erard]

Salut Francoise,
Merci pour le cours de physique, bonne pioche.
Je ne sais si c'est exact, mais je crois que dans les années 30 il n'y avait pas d'amplifications, donc les instruments se devaient de sonner fort. Les deux lames du registre "flûte" étaient accordées différemment, ce qui donnait non seulement de la puissance mais aussi des vibrations sonores. Ce registre est appelé "musette.
Plus la différence est petite, moins il y a de vibrations.

Notre Doctor Pierrot corrigera le cas échéant et pourra t'en dire beaucoup plus dès qu'il verra ce post. Espérons qu'il ne soit pas trop occupé.....

Salutaswing
jc
_________________

[charlan]

Oui jc !
C'est à peu près ce que Jojo dit dans le film "Paris-Musette".
J'ai eu la même explication de la part de Jean Corti.
Ami
Charlan

[Pierrot]

'jour !

Hé bien il y a eu un système (sur je ne sais plus quelles marque), de trémolo avec un genre de soupape mobile à contre-poids qui oscille dans le flux d'air.
Système qui à été fortement inspiré de celui utilisé dans les harmoniums.

Le rendu est un trémolo assez étrange, mais ça peut faire valoir son pesant de haricots dans certains morceaux.
Pour avoir un aperçu de ce que ça donne, foutez-vous à jouer sous un ventilateur....
(certain comprendrons alors pourquoi leur biniou chéri sonne comme une casserole dans certains bistrots équipé d'un ventilo, avant d'aller accuser leur fidèle accordeur de tâter un peu trop fort de la bouteille pendant les heures de boulot..... )

Pierrot
_________________
Votre dévoué Pierrot,
Noir Baron en Poictou,
Chevalier de la crainte et respectée Confrérie des Bouilleurs de cru,
Membre du puissant Ôrdre des gratteurs d'anches
etc...

[charlan]

Salut Pierrot !
Quand j'ai fait sa connaissance, il y a plus de 40 ans, mon copain René Dessibourg jouait sur un Crosio équipé de ce qu'il appelait un vibrato.
Il y avait un bouton ou une manette, je ne sais plus, derrière l'accordéon.
Tu n'étais plus obligé de secouer le soufflet de la main gauche selon ce que tu jouais.
Donc, tu pouvais continuer à jouer les basses.
Je pense que c'est de ce truc-là dont tu parles.
Ami
Charlan

[Tatave46]

Salut les amis.Je me souviens qu'un copain avait cette option vibrato sur son accordéon.Il me semble que c'était un Maugein "Star Basson Super".C'était un registre derrière le clavier .Mais tout ça remonte à 40 ans,alors.....Au revoir les copains.A bientôt.

[Francoise]

Merci à tous pour vos réponses.

Je suis en train de lire "Histoires d'accordéon" récemment reçu - ça doit effectivement être un de ces systèmes qui permettait d'amplifier l'accordéon à l'époque des bals musette.

[charlan]

Coucou Françoise !
Ce que j'ai connu chez René Dessibourg ne servait pas à amplifier le son de l'instrument.
C'était véritablement un vibrato...
Ami
Charlan

[Francoise]

Bonjour Charlan,

Oui, je me suis mal exprimée. Je voulais dire jouer fort pour palier l'absence d'amplification.
Merci pour les infos.

[Francoise]

Bonjour à tous,

Je viens de trouver la réponse à ma question dans "Histoires d'accordéon" page 93 et qui confirme tout à fait ce qui a été dit plus haut pas JC et Charlan.

Voici l'extrait (François Billard et Didier Roussin, 1991):

"Depuis un peu moins d'une dizaine d'année, l'accordéon musette "à vibration" popularisé dans les années 1950 par des musiciens comme Aimable, André Verschuren ou Raymond Boisserie, a bénéficié par contre-coup d'un renouveau certain auprès d'une large part d'amateurs d'accordéon. Ce style de jeu, utilisant le principe des trois anches libres non accordées au même diapason, est censé donner plus de dynamique au son de l'instrument, le rendant, en même temps, plus puissant. Il est vrai qu'après-guerre, la popularisation des bals sous tente rassemblant beaucoup plus de danseurs que les plus spacieux des bals musette ou des dancings, rendait nécessaire, avant l'apparition de la sono, une portée accrue des instruments. Les orchestres ont augmenté leurs effectifs et les accordéons ont souvent gagné en force ce qu'ils ont perdu en finesse. Petit à petit le public de l'accordéon s'est habitué à cette nouvelle sonorité et a fini par la préférer à la première. Ce nouveau son, qualifié de vulgaire par une partie de la critique, amena même certains (paraphrasant Rabelais) à déclarer à propos de la technique de ces accordéonistes que "science sans conscience n'est que ruine de lame". D'autres au contraire, virent là le gage de l'authenticité de l'accordéon musette. Certes, cette nouvelle façon d'utiliser l'instrument contribua largement, il faut bien le reconnaître, au désintérêt, dans les années 1960, des jeunes à son égard, renforcé encore par la vague montante du rock'n roll."

C'est vrai que ce type d'accordage n'est plus très populaire actuellement.

Voilà - merci à tous