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Jo Privat, l'accordéon swing et la valse musette
 
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Les Valses Manouches

 
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jc-erard
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Localisation: GENEVE

MessagePosté le: Dim Mai 14, 2017 9:28 am    Sujet du message: Les Valses Manouches Répondre en citant

Salut les Pralos,
je tombe sur ce texte et vous le fait partager....
Citation:
Les Valses Manouches
La valse est aujourd’hui un élément incontournable du répertoire du swing gitan, où elle figure en bonne place à côté des standards de jazz et des compositions de Django Reinhardt. Elle est devenue l’apanage presque exclusif des guitaristes (Tchavolo Schmitt, Moréno, Angelo Debarre, Patrick Saussois et Romane), qui en plus des standards comme Swing valse, Indifférence ou La valse des niglos qu’ils mettent à leur répertoire, en composent de nouvelles (La Camarde, déjà enregistrée par Romane sur le disque “Samois sur Seine”). Historiquement, elle est pourtant attachée à une époque et à un milieu bien précis, la veine populaire des années de guerre et d’après guerre, où elle est alors l’emblème d’un courant typiquement français, le swing musette, dont les chefs de file se nomment Gus Viseur, Tony Muréna, et Jo Privat. Romane inter­prète ici une des plus belles valses de chacun de ces trois géants, Swing valse, Passion et Mysté­rieuse, trois joyaux d’une grande beauté mélodique, chargés d’émotion et de sensibilité.

En 1960, Matelo Ferret sort un 45-tours où il joue les valses inédites de Django (Montagne Sainte-Geneviève, Chez Jacquet…) apportant alors des informations précieuses (même si les documents manquent), sur le rôle non négligeable de l’illustre manouche dans la genèse de la valse swing. Django aurait composé ces merveilles (qu’il n’enregistrera jamais) sans les noter, vers l’âge de treize ans, alors qu’il travaillait avec l’accordéoniste Guérino. Matelo, qui lui succéda dans l’orchestre, en conserva la mémoire et les enregistra bien plus tard à la première occasion. Même s’il paraît bien difficile de savoir ce que l’on doit à Django et à Matelo dans ce qu’il nous est donné d’entendre, l’enrichissement harmonique de ces valses donne tout de même, a posteriori, une idée de l’originalité que Django a pu apporter aux orchestres musette (harmonies ambiguës, swing latent, liberté rythmique…). Les débuts du jeune Django coïncident avec la deuxième époque du musette en France, celle des vedettes qui vont populariser et structurer la musique des pionniers ; les bals prospèrent et se multiplient. La valse musette, dont les canons ont été fixés par Vacher et Péguri, y tient une place de choix et la renommée de l’accordéoniste dépend souvent d’elle. Si Gitans et Manouches sont déjà là et se taillent de belles réputations, ils ne jouent alors que du banjo ou du banjo-guitare à six cordes dont la sonorité percussive permet de tenir tête à l’accordéon ; citons les frère Castro que Django, adolescent, allait écouter Porte de Saint-Ouen, ou Matéo Garcia, dont on sait peu de choses, si ce n’est qu’il tenait le banjo aux côtés d’Emile vacher en 1921. D’après Alain Antonietto (cf. les pages pénétrantes qu’il a consacrées à ces précurseurs dans son livre sur Django, cosigné avec François Billard), son fils aurait offert l’une de ses compo­sitions (Mintch valse) à Baro Ferret qui y ajouta sa touche personnelle. Le gendre de Matéo, Gusti Malha, compositeur de la plus populaire valses gitane, La valse des niglos, mais aussi de Reine de musette et des Triolets, (attribués à tort à Vacher et à Peyronnin), lui succéda chez Vacher. Hélas, pas ou peu d’enregistrements rendent un juste hommage à tous ces pionniers. Le jeune Django débute donc au banjo guitare à six cordes en accompagnant tous les grands de l’époque : Louis Péguri, Albert Carrara, Frédo Gardoni, Alexander ou Guérino qui, dès le début des années 30, propose une version très moderne du musette. Il abandonne le registre à vibrations et remplace le banjo par deux, voire trois, guitares (une photo de 1932 nous le montre accompagné de Django, Baro et Lucien Gallopain) modifiant du même coup la physionomie de la valse musette (cf. La valse à Nini avec Gusti Malha ou Brise napolitaine avec Baro), ouvrant ainsi la voie à ceux qui allaient la mâtiner de jazz. Si la guitare est moins puissante que le banjo, elle est plus souple, plus délicate, plus nuancée et offre davantage de possibilités harmoniques. Tout s’accélère en peu de temps car sur les enregistrements de Django avec Vaissade en 1928, les valses Griserie ou Amour de Gitane nous font entendre un Django qui n’est pas encore jazzman en compagnie d’un accordéoniste qui ne connaît rien au swing. En schématisant à l’extrême, on peut dire que Django passe définitivement du bal au jazz alors que les accordéonistes swing, grâce à la contribution essentielle des guitaristes gitans, vont jazzifier la musique de bal.

En 1934, Gus Viseur rencontre Django et adapte le vocabulaire du jazz à l’instrument, créant loin de l’accordéon commercial, une autre façon de jouer, un style propre, qui allie à une technique exceptionnelle un sens aigu de l’improvisation et une inspiration féconde. Muréna puis Privat suivront le mouvement. Il faut insister sur l’apport novateur décisif et trop souvent mésestimé des Gitans et Manouche (un peu étouffés, il faut le dire, par le génie écrasant de Django), en particulier les frère Ferret, Gitans d’origine catalane : Sarane, (né en 1912) et surtout Baro, (né en 1908) et Matelo, (né en 1918), sauront développer un langage personnel à côté de celui de Django. Arrivés à Paris à la fin des années 20, ces Gitans dont l’habileté instru­mentale s’exerce déjà de manière professionnelle dans toutes les musiques populaires, rencontrent Django en 1931, et subissent très vite son influ­ence. Ils apportent aux accordéonistes un support rythmique idéal, la fameuse pompe, (calqués sur celle du Quintette du Hot Club de France), et les initient aux progressions harmoniques du jazz. Subtil équilibre entre densité et légèreté, la pompe a un rôle plus important que celui qu’on lui attache ordinairement. Elle nécessite une technique particulière du poignet, de l’efficacité, de la précision et un sens de la relance pour soutenir et pousser le soliste. Les Ferret vont imposer une nouvelle façon d’accompagner en introduisant dans la cadence de l’ancien musette des accords inattendus, des roulements, des inflexions et surtout une bonne dose de swing. Ils vont surtout imprimer leur marque aux ensembles swing en se révélant de redoutables solistes participant ainsi activement à l’éclosion de ce genre à part, la valse swing. C’est là en effet que leurs soli, miracles d’équilibre et de sensibilité, sont les plus inspirés : l’attaque du médiator est vigoureuse, les traits fulgurants, les canevas harmoniques plus sophistiqués et les effets décoratifs nombreux (tré­molos, vibratos, glissando…). Avec eux, la valse quitte alors le domaine de la danse pour acquérir le statut plus noble de musique à écouter. Matelo, le cadet, est sans doute le plus fin et le plus inspiré ; faisant davantage appel à la tradition tsigane, son style tout en arabesques et en décalages rythmique cultive la dissonance et exploite toutes les possibilités de la Selmer à pans coupés ; grâce à un impressionnant coup de poignet, venu sans doute de la pratique préalable du banjo et de la mandoline, il sculpte la note, comme il dit, ce qui n’empêche pas son toucher d’être sensible et délicat. Son coup de plume, sa façon de travailler la résonance et les vibrations, son jeu de basses roulées (phrases relativement virtuoses jouées dans le registre grave de la guitare), en font un styliste au jeu immédiatement reconnaissable (cf. ses chorus pleins d’émotion et de poésie sur “Manouche partie” de Jo Privat). Si Matelo est l’interprète sensible de valses ciselées avec art, c’est incontesta­blement Baro qui est le véritable créateur de la valse swing ; il est aussi celui qui ira le plus loin dans la modernisation du genre.

Brillant soliste au coup de poignet ample et ferme, à la sonorité ronde et moelleuse, au large vibrato, sa façon unique de poser les notes et sa virtuosité lui vaudront de débuter tout jeune aux côtés de Guérino (cf. Brise napolitaine, où les notes roulées de l’introduction, les superbes contre-chants et le court solo flamboyant furent longtemps attribués à Django), puis d’apporter sa marque en introduisant la valse auprès des accordéonistes swing. Valse et swing : deux termes a priori antagoniste que Baro saura concilier grâce à d’habiles décalages, créant dans les trois temps immuables de la valse des espaces pour improviser et swinguer. Il ajoute sa patte aux valses de Matéo et de Gusti, en compose ou cosigne de magnifiques qui deviennent des standards, comme Swing valse, la bien nommée, véritable archétype de la valse swing, sans doute la plus jouée et la plus renommée. Il en créé aussi de plus modernes, plus déstructurées, qu’il qualifie lui-même de be-bop, à l’atmosphère étrange et aux sautés de cordes vertigineux, comme La folle que Romane à choisi d’inclure dans ce disque et qui figure sur un vieux 78-tours Odéon, où Baro est aux côtés de Jo Privat. En gravant ces valses dès 1938, Baro accomplit une sorte de révolution musicale qui passera quasiment inaperçue, puisque ces titres ne seront jamais publiés. Il faudra attendre presque 30 ans pour que Charles Delaunay, frappé par la fraîcheur et la richesse musicale de ces séance retrouve Baro et lui fasse enregistrer “Swing Valse d’hier et d’aujourd’hui” : il y démontre brillamment qu’il est bien le maître de la valse swing. Il est significatif que sur les onze valses du disque, Romane ait choisi d’en interpréter trois de Baro (Mintch valse, Swing valse et La folle) et deux où l’apport de ce dernier à la guitare est essentiel (les superbes Passion de Muréna et Soir de dispute de Viseur). C’est donc dans ce va et vient, rencontre, croisements, influences réciproques entre musette, swing, guitares manouches et improvisation que naît la valse manouche, le plus beau fleuron du swing musette. Lorsqu’à partir des années 50 l’accordéon swing tombe en désuétude, c’est dans les bars de Paris et de sa périphérie que les guitaristes manouches et gitans sont les premiers gardiens d’un répertoire abandonné par les accordéonistes ; les valses swing sont alors entière­ment jouées à la guitare, soutenue par une ou deux guitares d’accompagnement.

Dans le Sud, à la même époque, les Gitans Tchan Tchou Vidal et “Patotte” Bousquet continuent à mettre des valses à leur répertoire (cf. la version mémorable de Montagne Sainte-Geneviève par Bousquet à la guitare électrique), et à en composer de nouvelles dont certaines deviennent des standards. Si ces musiciens ne se décideront jamais vraiment à faire carrière, leur influence sera néanmoins très importante sur nombre de guitaristes comme Tchavolo, Moréno ou Romane (qui interprète ici les deux plus célèbres valses de Tchan Tchou, Dolorès et La Gitane), sans parler des musiciens non profes­sionnels des gens du voyage comme James, Bambi, Samson et tant d’autres qui feront circuler ces thèmes dans les campements et les conventions religieuses. La valse swing devient un genre déterminant dans l’identité et le rayonnement du jazz manouche, et tous les guitaristes en interprètent ou en composent ; citons Fapy Lafertin, Valse à Bamboula, Stochelo Rosenberg, Valse à Rosenthal ; Dorado, Valse Vavi ; Tchavolo, Valse à Dora ; Moréno, Moréno’s Waltz. Romane, qui a longtemps côtoyé les guitaristes gitans et manouches du côté des Puces de Saint-Ouen, s’est imprégné de ce feeling particulier, il a ce coup de poignet, cette précision du médiator, ce toucher sensible et délicat, cette musicalité du phrasé caractéristique du style. Il ne s’est pourtant jamais cantonné dans l’orthodoxie du jazz manouche ; ouvert à toutes les aventures, il multiplie les rencontres, les occasions d’apprentissage réciproques (il à joué, entre autres, avec les guitaristes Stochelo Rosenberg, Martin Taylor, Babik Reinhardt, Angélo Debarre, Roland Dyens ou John Jorgenson, mais aussi avec l’accordéoniste Francis Varis ou le violoniste Florin Niculescu), prenant le temps de voir se qui se passe autour de lui. S’il s’affirme comme un compositeur de talent (Swing for Ninine ou Dans le regard de Laura sont déjà des standards), c’est l’interprète qui est en avant dans ce disque. Il a choisi d’enregistrer pour la première fois, onze des plus belles valses uniquement à la guitare. Cet exercice périlleux qui nécessite une maîtrise parfaite de l’instrument, une technique sans faille où toutes les ressources du soliste sont mises à l’œuvre (clarté sonore, sens du swing et de la construction, sensibilité mélodique, expressivité, respiration…).

Contrairement à pas mal d’épigones de Django pour qui la valse est trop souvent l’occasion d’exercer leur virtuosité et de produire des effets spectaculaires, Romane a eu l’intelligence de ne pas mettre l’accent sur la vitesse et si son aisance, sa souplesse et sa grâce nous paraissent naturelles (cf. sa tranquille assurance et sa force poétique sur Mystérieuse, l’une des plus belle valses en mineur de Jo Privat), elles sont bien sûr le résultat d’une longue expérience et d’un travail acharné. Si certaines grandes valses comme Cœur vagabond, Indifférence ou Flambée Montalbanaise ne figurent pas sur ce disque, tous les musiciens historiques dont nous avons parlé sont représentés : Django, Gusti Malha, les Ferret, Tchan Tchou, Viseur, Muréna, et Privat. La durée d’une valse étant de 2 à 3 minutes, il en aurait fallu au moins 25 pour “remplir” un CD ce qui, à la longue et malgré le talent de Romane, aurait sans doute été un peu monotone pour l’auditeur, surtout dans ces versions minimalistes (Romane, guitare solo et guitare rythmique, uniquement soutenue par la solide contrebasse de sa fidèle complice, Alice Bassié). Notre guitariste, dans un souci de pédagogie qui est le sien depuis toujours (il a rédigé plusieurs méthodes, animé pas mal de stages et fondé l’école Alta, une référence dans l’enseignement de la guitare), a eu la bonne idée d’utiliser le minutage restant en enregistrant uniquement la partie rythmique de ces mêmes morceaux (guitare rythmique et contrebasse). En compagnie de cet accompagnateur au swing irréprochable, les guitaristes (et pourquoi pas, les accordéonistes), vont pouvoir ainsi se faire ‹ doigts et travailler leurs instruments, une piste CD-Rom leur permettant aussi d’accéder aux tablatures et partitions. Romane, qui a le talent rare de donner un caractère de fraîcheur et de totale évidence à ses interprétations, rend avec ce disque un hommage respectueux à tous ces artistes magnifiques et à leur extraordinaires valses et leur redonne de fait la place qu’ils méritent, l’une des toutes premières.
Francis Couvreux

Vifs remerciements à Alain Antonietto, Jacques Bourgeois, Daniel Nevers, Didier Roussin et Patrick Williams.


Source : https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.livrets&content_id=5787&product_id=1235&category_id=64

Bonne lecture
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Duch
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MessagePosté le: Dim Mai 14, 2017 1:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

salut jean-claude,

alors je suis sur le c...


j'ai lu hier soir le truc sur le site de Fremeaux concernant le reprise de Romane sur les valse swing...que je me suis empressé d'écouter sur spotify.

de là à dire que les grands esprits se rencontrent...quand même pas.

Bon dimanche,
Amitiés.
Duch
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jc-erard
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MessagePosté le: Dim Mai 14, 2017 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Duch,
ah, de temps en temps, faut bien se rencontrer, ne serait-ce que pour......l'apéro. A propos, tu viens à Merkwiller ce coup-ci ??

Salutaswing
jc
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Duch
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MessagePosté le: Dim Mai 14, 2017 2:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je viens de demander à mon épouse si un week-end
"accordéon" en Alsace c'était tentant, et le réponse est positive,

je réserve à l'étoile cette semaine...

Ca sera un vrai plaisir de vous rencontrer...

Amitiés
Duch
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jc-erard
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MessagePosté le: Mer Mai 17, 2017 5:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Duch,
Ah, ça c'est agréable a lire. Et puis tu n'en as que pour 200 bornes environs. Ca va faire plaisir a tous de te rencontrer Very Happy Very Happy
Pour ton info, les premiers arrivants sont sur place dès le vendredi après-midi et il y en a qui repartent le lundi, histoire de prolonger un peu.

A bientôt....
Salutaswing.
jc
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