SwingJO

[dewit]

Bonjour,
Une question me tarabusque, je crois l'avoir déjà posée mais n'en retrouve pas la trace sur le Forum.
Jo Privat lui arrivait-il de donner des concerts assis ou animait il juste des bals, soirées dansantes ?
La question me semble assez importante, la finalité de la musique telle qu'il la concevait était elle de danser ou s'appréciait elle en soi ?
Je suis surpris de voir que la plupart des accordéonistes modernes que j'ecoute (Peirani, Gallinao, Viale, Mille, Loeffler, Suarez) n'animent plus de bals et les gens ne dansent plus au son de leur musique.
On est sur un vraiment changement de fonction de l'accordéon qui s'est développé principalement en tant qu'instrument à faire danser.
Qu'en pensez vous ?
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Musette is not dead, it just smells a bit funny

[dewit]

Bah mince alors, personne a la moindre idée de savoir si Jo Privat animait que des bals ou donnait il aussi des concerts assis ?
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Musette is not dead, it just smells a bit funny

[FredBaldo76]

Salut,

Vraiment navré. Aucune idée...



Fred

[Suny]

Salut Dewit,

Je ne suis pas franchement un spécialiste de Jo Privat,
Par contre je sais que certains d'entre nous pourraient être loquaces sur le sujet.Soyons corrects,je leur laisse donc la primeure.

Bizarre,bizarre ,où sont-ils passés????



Suny

[Duch]

Salut à tous,

Et bien pas d'infos à ce sujet....

J'ai lu "le frisson de paname"...mais de mémoire, il n'y avait là-dessus....

Sa spécialité, c'était le bal (le vrai le Parisien..), ça c'est clair, mais il a forcement donné des concerts... Après qu'entends-tu par "concert" ???

Jouer seul en scène ? le répertoire ?

Amitiés
Duch
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accordéon: instrument en harmonie avec les sentiments d'un assassin.
Ambrose Bierce

[Duch]

et bien voila, Claude Dubois, "Jo Privat, le frisson de paname" :

«Après ma première rencontre avec Jo, j’ai noté sur mon carnet, qu’il était marrant », raconte Claude Dubois avec passion et entrain, avant de s’expliquer : « C’était un génie du langage. Vous écoutiez Privat, c’était du Audiard dans la vraie vie. Les mots précédaient sa pensée, une vraie mitrailleuse ! » Dans un argot truculent, Jo Privat pouvait effectivement raconter avec sa voix « pleine de rustines » quelques-uns des nombreux faits- divers qui agitaient le Milieu. « Il m’avait parlé de l’un de ses premiers concerts, se souvient Claude Dubois. C’était au bal de l’Alhambra au 22 boulevard de Belleville, vers 1935. Le patron se faisait appeler Marcel la Bohème, un mec capable de planter un couteau dans sa cible à trois mètres de distance. Il n’empêche qu’il s’est pris le bec avec un dénommé Lulu la Frappe et ils sont sortis régler leurs comptes à l’extérieur de l’établissement. Quelques minutes plus tard, Lulu la Frappe est revenu, a posé sur le comptoir l’oreille sanglante de Marcel la Bohème et en regardant Jo, lui a dit :

« Allez, joue-nous un truc, môme ! » C’était ça la vie de Jo, il aimait ce monde de voyous. » Emporté par son sujet, Claude Dubois se lance alors dans une imitation picaresque de son vieil ami : « C’est bien gentil d’boire un coup avec un galtouzard d’chez Renaud mais l’pauv’ mec après ses dix heures d’boulot, il est crevé. Il se prend juste un coup de blanc et il va s’pieuter. Alors qu’avec les seigneurs d’la nuit, c’était du champ’ tous les soirs ! »


Amitiés
Duch
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Ambrose Bierce